Le Journal d Une Adoptée

La normalité adoptive de Johanne Lemieux 1/3

Publié par Sandra le

La normalité adoptive par Johanne Lemieux

Comprendre la normalité adoptive de Johanne Lemieux (épisode 1/3)

Pour les prochaines semaines, dans le podcast Le Journal d’une Adoptée, nous avons parlé d’un sujet qui n’est pas assez répandu dans le monde de l’adoption. Il s’agit de la normalité adoptive.

La normalité adoptive est un concept anglosaxon popularisé en francophonie par Johanne Lemieux.

Ce concept à appréhender le plus rapidement possible tant pour les postulants à l’adoption que pour les enfants adoptés devenus adultes.

En effet, grâce à la normalité adoptive, on se comprend mieux en tant que personne. On détecte mieux ses comportements car, en tant que personne adoptée, il y a des similitudes avec d’autres adoptées.

Des sujets comme l’attachement, la blessure de l’abandon expliquent certaines réactions, parfois extrapolées, que peut avoir une personne adoptée.

C’est également important que les parents adoptifs et futurs parents prennent conscience de ces caractéristiques de la normalité adoptive.

Cette mini-série spéciale de 3 épisodes est donc consacrée à la sensibilisation de la normalité adoptive.

Qui est Johanne Lemieux, créatrice du concept de normalité adoptive ?

Johanne Lemieux, conférencière au sommet virtuel des adoptés

Johanne Lemieux est liée à l’adoption de par ses 3 enfants qu’elle a adoptés il y a une vingtaine d’années.

« Incompétente et vulnérable face à ses enfants » malgré son poste de travailleuse sociale, Johanne Lemieux est partie à la recherche d’informations qui l’aideraient à mieux les aider, les éduquer.

Johanne Lemieux fait des découvertes sur l’impact du passage en famille d’accueil grâce à des lectures anglosaxonnes. Ces découvertes sur le comportement des enfants passés en famille d’accueil lui rappellent des comportements que ses enfants adoptés ont également.

Elle va donc creuser le sujet. Et, en tant que mère adoptive, le fait de mieux comprendre ses enfants adoptés change sa relation avec eux. C’est alors qu’elle a à coeur de partager, de rendre visibles ses informations aux autres parents adoptants et futurs parents.

Pour que ceux-ci se sentent moins perdus, moins désemparés face aux comportements de leurs enfants, devenus des adultes, mais qui restent avec cette cicatrice de personne adoptées.

Une rencontre avec le Dr Chicoine change la vie de Johanne Lemieux.

Depuis, Johanne Lemieux a écrit de nombreux livres sur l’adoption. C’est elle qui a créé les concepts de « normalité adoptive » et d’OMNI, l’Objet Manquant Non Identifié avec pour mission que les parents et personnes adoptées puissent mieux se comprendre et finalement créer un lien d’attachement. Pour consolider ce lien créé par la filiation de l’adoption plénière.

Travailleuse sociale, Psychothérapeute, Conférencière, Animatrice, Chercheuse, Auteure, Johanne Lemieux est ainsi la référence dans le monde de l’adoption francophone.

Reçue par l’équipe de la webradio de la Voix d’Adoptés, Johanne Lemieux donne un entretien « À la croisée des liens et des histoires » et fournit des pistes à la fois aux personnes adoptées et aux adoptants. Retrouve ici la synthèse des réponses de Johanne Lemieux.

Rappel sur la normalité adoptive

En parallèle d’une parentalité biologique, classique, Johanne présente la parentalité pour les familles adoptives.

En effet, l’on pourrait croire qu’une fois intégré dans sa nouvelle famille, l’enfant adopté s’adaptera facilement et peut en découler une parentalité classique, comme si c’était un enfant avec ses parents biologiques.

Cependant, lors de ses différentes recherches et de par sa parentalité adoptive à l’international, Johanne Lemieux a bien compris que ce fonctionnement, ce mode de pensée ne correspondait pas à une réalité qu’elle vivait.

Ainsi, Johanne Lemieux a créé la normalité adoptive. C’est un concept qui nomme 11 caractéristiques spécifiques particulièrement forte chez la personne adoptée, du fait de son passé souvent ignoré ou minimisé pendant l’enfance.

Vous reconnaîtrez peut être certaines de ces caractéristiques pour vous-même, ou vos enfants biologiques. C’est normal. Ce qu’il faut comprendre c’est que celles-ci sont plus fortes, ont plus d’impact chez la personne adoptée.

Ces 11 caractéristiques sont regroupées dans le livre de Johanne Lemieux : « La normalité adoptive ».

À quoi sert la normalité adoptive ?

La normalité adoptive permet aux personnes adoptées de mieux se connaître, d’avoir des outils pour se construire au mieux.

Côté famille adoptive, elle autorise les futurs parents à préparer l’arrivée de l’enfant dans de bonnes conditions. En prenant connaissance des caractéristiques spécifiques de l’enfant adopté, les familles peuvent se poser des questions, savoir comment se préparer, connaître les difficultés auxquelles ils pourront faire face.

Car arrivée dans une nouvelle famille ne signifie pas que la famille biologique doit être mise de côté.

Sortir des clichés et de ce qui a été écrit et perçu pendant des dizaines d’années n’est pas chose aisée.

C’est la raison pour laquelle connaître la normalité adoptive est indispensable en tant que personne adoptée mais également famille adoptive.

En effet, la normalité adoptive met en lumière certains dysfonctionnements qui ont eu lieu. D’ailleurs, ils peuvent toujours exister actuellement, étant basés sur des postulants erronés. Ils empêchent à la fois les parents et les enfants de créer un espace de protection avec des facteurs de sécurité, un lien d’attachement, en plus de lien de filiation qui existe par l’adoption plénière.

Le concept de la normalité adoptive avant la phase d’adoption

Pour commencer, parlons de la phase AVANT l’adoption, avant l’arrivée d’un enfant.

Que tu sois une personne adoptée, un parent adoptant ou adoptif, cela va nourrir tes réflexions, tes cheminements et surtout découvrir « ce que tu ne sais pas ». Cette citation, dont l’auteure est Maya Angelou, est la favorite de Johanne Lemieux quand il s’agit de parler du concept de la normalité adoptive.

Les indications de temps mentionnés correspondent à l’émission de radio dans lequel Johanne Lemieux a donné son interview, que vous pouvez écouter en cliquant ici et non pas à l’épisode de podcast ci-dessus.

1. Quel processus de réflexion à avoir avant l’adoption ? (10:50)

Le projet d’adopter un enfant est long, déroutant et n’est jamais sûr d’aboutir, pour diverses raisons. Cependant, il est important de commencer à se préparer, notamment psychologiquement, avant l’arrivée d’un enfant.

Alors, dans quel état d’esprit doivent être les parents adoptants ? À quoi ils doivent s’attendre ?

Avant d’adopter, il ya 2 choses à faire pour les futurs parents :

  1. Faire le deuil de l’enfant biologique qui est un enfant voulu désiré. Dans la normalité adoptive, Johanne Lemieux nomme cet enfant « un enfant modèle de base ».
  2. Mettre les facteurs de protection et éviter les facteurs de risque pour le futur enfant adopté.

L’enfant modèle de base est « fabriqué dans l’amour et le plaisir. C’est une grossesse normale et saine, normalement stressante. L’enfant est né en bonne santé dans une famille qui peut l’accueillir correctement, avec un minimum de sécurité financière et émotive. »

En opposition, un enfant proposé à l’adoption a « quelque chose qui a cloché quelque part » et qui ne peut donc ne peut pas être enfant modèle de base. Qu’il soit issu d’un orphelinat ou qu’il ait connu différentes familles d’accueil, un enfant adopté aura notamment le sentiment d’avoir été un enfant abandonné.

Le mythe est qu’avec beaucoup d’amour et de bons soins , on va transformer un enfant adopté en un « Mahé », un « Dupont », « un Tremblay ». Comme si l’enfant était de ses parents biologiques, même si le pays d’origine n’est pas le même.

Il s’agit donc de faire le deuil d’un enfant à entretien ordinaire. Un enfant est un enfant à besoins spéciaux, à entretien sophistiqué.

Et si on le sait, si on a les outils, les ressources, il y a des chances que ça se passe bien. Si on ne le sait pas, ça risque de dérailler car un enfant adopté à l’international a été soumis à des facteurs de risques.

A noter qu’un enfant modèle sophistiqué demeure sophistiqué toute sa vie.

Les parents et les professionnels doivent le savoir et le comprendre. Mais l’enfant adopté, devenu adulte doit aussi en prendre conscience. Afin de grandir correctement, de se connaître, de connaître ses spécificités, l’enfant adopté doit être averti de ses spécificités.

Lorsque l’enfant a grandi, il est important que la personne adoptée, adulte qu’elle est devenue, se rende compte qu’elle a pu évoluer dans un environnement non préparé. Et dans lequel ces besoins, ces différences n’ont pas été prises en compte.

Les enfants adoptés ont les mêmes droits que les enfants biologiques mais l’autorité parentale, elle, a pu être biaisée.

2. Sortir des étiquettes qui collent aux personnes adoptées

Quelles sont les étiquettes qui collent à la peau d’une personne adoptée, d’un enfant adopté si celui-ci ne répond pas aux attentes de leurs parents ?

Souvent les étiquettes « pas normal, pathologique » ressortent.

Or, il est important d’accepter l’enfant comme il est et non pas tel qu’on aimerait qu’il soit une fois arrivée dans sa famille.

La 2ème chose à préparer, pour la famille adoptive est de savoir comment mettre en place les facteurs de protection. C’est-à-dire d’éviter au maximum la création de facteurs de risques que l’enfant aura déjà pu connaître à l’orphelinat ou dans sa famille d’accueil.

En effet, un enfant adopté aura probablement eu des facteurs de protection à haut risque dus à un trauma complexe et précoce.

Si les adultes n’en sont pas conscients ou s’ils n’ont pas pris le temps de les apaiser, « ça va exploser », selon les termes de Johanne Lemieux. 

Personne ne souhaite ça : ni les postulants, ni les enfants, ni les familles d’adoption, ni la protection de l’enfance ou l’ASE.

Le cheminement

1. Un message choquant… mais souvent entendu (21:30)

Un jour, un message laissé sur la messagerie professionnelle du bureau de Johanne Lemieux a choqué plusieurs de ces collègues.

En effet, il s’agissait d’un couple de futurs parents adoptifs qui voulaient savoir comment adopter « le plus rapidement, un enfant le plus blanc possible, le plus jeune possible, pour un coût le moins cher ».

Sur le chemin de l’adoption, tout le monde ne situe pas au même endroit. Au départ, les candidats « ne savent rien ». Ils ne connaissent pas les procédures, les concepts et les théories de la parentalité.

Il est donc de la responsabilité de ceux qui les accueillent de les aider à cheminer.

En ayant connaissance de cela, certaines personnes peuvent prendre la décision d’arrêter les démarches. Cela ne doit pas être considéré comme un échec mais au contraire, un respect de ses propres limites et de s’apercevoir c’est que l’on n’a pas la capacité d’accueillir un enfant adopté.

2. « Cheminer », ça veut dire quoi ? (29:50)

Le terme cheminement revient souvent. Mais au fait, ça veut dire quoi ?

Quand dans l’accompagnement, les accompagnateurs précisent qu’ils sont là pour aider les futurs parents adoptants à cheminer, la question de certains peut être : « cheminer où? »

En effet, le processus d’adoption nécessite une bienveillance et une patience envers ces parents qui ne sont pas au courant de ce qui les attend. Suivant leurs niveaux d’informations, de connaissances, ils ne sont pas au courant de la notion de l’attachement, des besoins d’un cadre sécurisant pour l’enfant, du fait qu’il a pu subir des traumatismes qui peuvent ne pas se voir physiquement.

Il y a donc une temporalité à respecter dans le processus d’évaluation qui lui-même génère un stress.

3. De la nécessité d’aller à la rencontre d’autres personnes (29:50)

Rencontrer des personnes est donc nécessaire et indispensables

Travailler avec EFA, rencontrer avec des personnes qui sont passées par ce parcours, aller écouter les expériences, les vraies histoires et échanger pour pouvoir se projeter.

La richesse humaine autorise aussi à dédramatiser des choses.

Elle permet aussi, dans d’autres cas, de s’apercevoir que « ce projet n’est pas le nôtre ».

Si cela peut être considéré comme un échec, ça fait partie du chemin à faire. Il peut éviter la souffrance de ne pas avoir l’agrément.

La richesse des rencontres en chair et en os, de tous les acteurs de l'adoption

L’importance de l’accompagnement pour les adoptants et adoptés

2 types de personnes dans l’accompagnement (43:00)

En complément de cette réflexion sur les moyens mis à disposition,

Johanne Lemieux précise qu’il existe 2 types de personnes qui accompagnent dans l’évaluation :

  • Ceux qui accompagnent et
  • ceux qui scannent. Or ces derniers ne sont pas dans le savoir faire ni savoir être.

Les premiers vont aider dans le cheminement. Les deuxièmes vont juste respecter la fiche du processus et cocher, ou pas, les cases.

Une réflexion est à avoir pour faire l’accompagnement et l’évaluation ensemble et/ou avec des formations à part.

Il existe plein de formules possibles.

L’importance des réunions d’information pour faire ses choix (44:21)

En France, suivant le rapport de l’ONEP sur les pupilles de l’état, environ 30% à 40% des personnes ne confirment pas suite à des réunions. On peut en déduire qu’ils ont été très bien informés pour ne pas faire de l’adoption leur projet.

Pour lire le rapport de l’ONPE qui sort 1 an et demi a peu près par rapport à l’année de référence, cliquez ici.

L’attachement chez les personnes adoptées

La création du lien d’attachement, plus important que le lien de filiation, devient un sujet au coeur des préoccupations peu importe le parti concerné : enfant adopté, parent adoptive, conseil de famille ou services sociaux.

Au Québec, les évaluations parlent elles de l’attachement ? (46:00)

Oui ! Dans le cadre du projet d’adoption, l’attachement fait partie des points évalués de façon systémique.

Certains échappent à la règle mais, s’agissant du facteur de protection numéro 1 pour les enfants, le style d’attachement est pris en compte. C’est aussi la raison pour laquelle Johanne Lemieux parle beaucoup d’attachement dans la normalité adoptive.

Confié un enfant à une personne qui n’a pas elle-même un attachement sécurisé, c’est dangereux.

Une personne sécurisée est sécurisante, fait confiance, demande de l’aide quand elle aura besoin, va accepter l’aide quand on lui donne.

C’est une sorte de système immunitaire psychologique et physique pour le reste de ta vie, plus résistant à tout.

Il y a parfois des refus à la demande car le style d’attachement des potentiels parents est insécurisé. Cela paraît injuste pour les candidats, mais rassurant pour les enfants qui auraient pu être adoptés.

Un épisode dédié à l’attachement

La théorie de l’attachement a toute son importance dans la parentalité, adoptive ou non.

Pour en savoir plus sur le lien d’attachement, écoute le podcast dédié dans lequel j’interview Marine Plantier, psychothérapeute spécialiste du lien de l’attachement et des traumatismes, en cliquant ici :

La théorie du lien de l’attachement avec Marine Plantier.

Toutes les personnes adoptées ont-elles les caractéristiques de la normalité adoptive ?

OUI !

La normalité adoptive a été créé pour répondre à des préjugés qui ont duré trop longtemps : 

  • Soit l’enfant adopté s’est transformé en « petit Mahé ». Il n’a plus de peurs, il est devenu comme un enfant biologique. On lui a coupé les ailes pour qu’il rentre dans le moule. Et l’enfant adopté a « réussi » à rentrer dans le moule en se sur-adaptant.
  • Soit l’enfant adopté a gardé des insécurités, des questionnements. Il a des retard de développement et dans ce cas-là, ce que l’on a cru était que c’était pathologique.

Dans la normalité adoptive, il y a un juste milieu, la non-adaptation, le non-ajustement n’est pas pathologique. Agir comme un enfant biologique n’est pas ce qui devrait être attendu de la part d’un adopté.

Et il existe des raisons qui justifient que l’enfant n’est pas rentré dans le moule. L’enfant n’a pas forcément voulu rentrer dans le moule.

Dans le cas de l’adoption, les deux parents sont-ils égaux ?

En opposition à une maternité, dans lequel la mère a déjà créé un lien en portant l’enfant, on peut se demander si les 2 parents sont égaux, dans le cadre d’un lien par filiation.

Johanne Lemieux explique très bien que, pour la mère, celle-ci doit faire le deuil de l’enfant qu’elle n’a pas porté.

Pour le père, l’enfant adopté n’étant généralement plus un bébé, il se sent compétent car il peut partir « explorer l’univers » avec l’enfant. C’est une facette importante dans l’attachement.

Pour l’enfant adopté, il y a eu une rupture avec les donneurs de soins qui sont souvent du côté maternel. Il va donc avoir une difficulté à s’attacher à une figure de femme, qui va partir pour la nième fois.

Le côté paternel a pu être peu voire pas du tout présent. C’est donc nouveau pour l’enfant, c’est un modèle rare. Il va « tester » l’inconnu, celui qui va devenir son père par adoption.

Qu’est-ce que l’allégorie des ponts ?

Dans son livre sur la normalité adoptive, Johanne Lemieux évoquent des ponts. Plusieurs ponts sur lesquels passent la personne adoptée et qui s’effondrent à un moment donné.

De quoi s’agit-il ?

Les ponts représentent les ruptures consécutives dans la vie d’un enfant.

Les ponts qui se cassent à chaque fois que l’enfant s’est attaché, à une figure maternelle notamment.

Puis avec l’adoption, c’est un très beau pont. Celui-ci doit apaiser ce qui s’est passé lorsque les autres se sont effondrés.

Très belle image donc.

Quelles sont les 3 stratégies d’attachement non sécurisées ?

Dans la normalité adoptive, il existe 3 stratégies d’attachement non sécurisés.

Ces stratégies sont issues de la théorie de l’attachement avec des concepts prouvés et prouvables et revisités par Johanne Lemieux afin qu’elles soient plus compréhensives, plus claires aux yeux de tous : les parents et les adoptés.

La stratégie SUMO

Chaque style révèle des choses pas faciles avec des mots concrets.

On sort du côté pathologique.

La stratégie VELCRO

Le style VELCRO correspond au style “anxieux préoccupé” de la théorie du lien d’attachement.

La stratégie SOLO

Le style SOLO est le style “évitant inhibé”.

Quel est l’instinct du petit saumon ?

Johanne Lemieux regroupes 3 grandes catégories de personnes adoptées quant à la recherche des origines.

1/ Les personnes qui n’ont aucune envie ni besoin de retourner à leurs origines.

2/ Celles qui voudraient mais sont terrorisées de ce qu’elles peuvent trouver. C’est très inconfortable, ça fait peur.

3/ Et les personnes qui ont l’instinct du saumon. Dès petit, elles vont poser des questions, elles ont ça en elles. Elles vont tout faire pour retourner aux origines, connaître là où elles sont nées et leurs histoires.

Il est important d’ajouter une autre catégorie : Celles pour qui durant, l’enfance, l’espace pour parler des origines n’existaient pas.

Ces personnes ne se sentent donc pas légitimes à parler de cela. En effet, la recherche des origines peut commencer là il y a un espace pour s’exprimer.

Quand parler d’adoption pour la 1ère fois ?

Réponse de Johanne Lemieux : dès qu’il est dans vos bras !

Raconter son histoire à l’enfant mais aussi à vous-mêmes. L’histoire de la 1ère maman, de son arrivée dans la famille.

Il peut y avoir des enfants qui posent beaucoup de questions et d’autres qui n’en posent pas. Mais le fait de ne pas en parler ne signifie pas que les questions n’existent pas.

C’est un peu comme si les parents présentent un menu.

des parents ne donnaient pas forcément des espaces de paroles la dessus

Dans la 2ème partie de cette mini-série, on parlera de la normalité adoptive une fois que l’enfant est arrivé dans la famille.

Puis dans les 3ème et 4ème partie, sera abordé les questions et processus post-adoption ainsi qu’un système qui serait à revoir en termes d’agrément et de suivi/formations.

Ressources sur la normalité adoptive

🔗 La bible de référence écrite par Johanne Lemieux : Le livre « La normalité adoptive » disponible sur Amazon ou chez votre libraire préféré.

Pour écouter etré-écouter les conférences de Johanne Lemieux sur la normalité adoptive du point de vue de la personne adoptée, cliques ici.


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