TÉMOIGNAGE : Claudia retrouve sa mère biologique
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Découvrez l’histoire de Claudia, adoptée de Colombie, partie à la recherche de sa mère biologique.
Une envie qu’elle a toujours eu mais elle est seulement passée à l’action à 35 ans, lorsque sa mère (adoptive) lui a donné son dossier.
À travers son témoignage, elle nous livre des conseils mais se confie sur sa manière dont elle a géré les retrouvailles avec sa famille biologique alors que la famille qu’elle avait fondé l’attendait.
Car pas facile, quand on a des enfants en bas âge, d’expliquer qu’ils auront à présent trois familles de « grand-parents ».
Retranscription de l’interview
Bonjour et bienvenue dans le journal d’une adoptée. Aujourd’hui, je reçois Claudia qui va
nous raconter ses recherches.
Bienvenue Claudia.
Qui est Claudia ?
Bonjour à tous, je m’appelle Claudia. Je vis à Lille. Je suis mariée, j’ai 3 enfants. J’ai une formation d’éducatrice spécialisée.
Je suis originaire de Bogota en Colombie. Je suis arrivée à l’âge de quasiment 3 ans en France.
J’ai été élevée par une famille du Nord de la France enfin d’un couple exactement.
Quel a été le déclic qui t’a amené à rechercher ta mère biologique ?
Effectivement, j’ai décidé de faire ce parcours, cette aventure d’aller à la recherche de ma famille biologique.
Je crois qu’il n’y a pas vraiment eu de déclic.
Depuis que je suis petite, il y a ce besoin viscéral pour moi de retrouver ma famille. Maintenant, le vrai déclic c’est plutôt le fait que ma maman adoptive m’a remis mes papiers d’adoption.
J’avais tous les renseignements qui me permettaient de commencer concrètement ses recherches. Mais c’est c’est quelque chose qui m’a fait cheminer et qui m’a porté pendant toute une partie de mon enfance et même de mon adolescence.
C’est vraiment quelque chose de continu chez moi.
Mais concrètement, c’est au moment où ma mère adoptive a accepté de me donner mes papiers aux alentours de mes 35 ans. J’avais 35 ans quand elle me les a donnés. Ce qu’il y avait dans ses papiers, c’était suffisant pour faire une recherche.
As-tu fait appel à une agence spécialisée ou un détective privé ou ça s’est fait par les réseaux sociaux ?
Dans les papiers que j’ai eu, il y avait l’identité de ma mère. L’identité de mon père n’y était pas. Mais j’étais vraiment dans la recherche de ma mère biologique, c’était assez précis pour moi.
J’avais son identité complète : date de naissance, le lieu où elle est née. J’ai fait appel à une association qui s’appelle la Voix des adoptés.
Par cet intermédiaire, je suis remontée jusqu’à la cellule colombienne. Par ce billet là, j’ai pu rencontrer le responsable de de la cellule colombienne. C’est lui qui m’a concrètement aidé à retrouver ma famille biologique et par l’intermédiaire d’une personne.
Cette personne qui vit en Colombie et aide beaucoup de personnes adultes adoptées aujourd’hui à retrouver leur famille biologique.
Je m’étais préparé plus ou moins à ce que ça dure un certain temps. Finalement, j’ai commencé ces fameuses recherches. J’ai envoyé un 1er email au mois d’avril 2017 et ensuite, une fois le contact pris, au bout de 15 jours, j’avais déjà une photo d’elle.
Une identité bien précise avec une photo d’elle.
P our avoir le premier contact avec elle, il m’a fallu une fois la photo en main, je dirais 15 jours à 3 semaines. Enfin ça a été assez rapide en tout et pour tout. Les recherches en tant que telles m’ont pris 2 mois et demi alors que je m’attendais à ce que ce soit sans doute un peu plus long.
En tout cas, je m’étais préparé au fait que je puisse ne pas la retrouver aussi rapidement.
Quelles attentes avais-tu ? As-tu été prise au dépourvu ?
Je suis partie quand même avec une certaine attente mais en me disant que dans mes recherches, je m’étais fixé 2 choses :
La première : me préparer à l’idée que peut-être elle n’était plus de ce monde. Parce que c’est ça pouvait être possible.
Et je m’étais aussi préparé à l’idée qu’elle ne veuille pas me rencontrer.
Et si elle voulait me rencontrer, j’étais partie dans un objectif de me dire que pour moi il était clair que la rencontre ne me suffisait pas.
Je n’étais pas juste en attente de réponse en ce qui concernait mon abandon et le processus de mon adoption mais plutôt de recréer une relation mère/fille avec elle.
C’était très très clair dans ma tête.
C’était vraiment mon souhait le plus cher.
Du côté de ta mère biologique, comment a t’elle réagit ?
Était-elle contente de t’avoir retrouvé ? S’attendait-elle à te revoir ou est-elle tombée des nues ?
Elle espérait mais elle ne s’y attendait pas dans le sens où elle n’avait pas imaginé que l’on puisse se revoir en tout cas, sur cette terre.
Par contre oui les débuts ont été un peu, pas compliqués, mais délicats dans le sens où elle s’était mariée quelques années après m’avoir mise à l’orphelinat.
Elle s’est mariée. Elle a eu après une fille et un fils et ces enfants n’étaient pas au courant de mon existence. Ce qui fait que c’était compliqué pour elle à ce niveau-là. Elle ne savait pas trop si ça allait pouvoir fonctionner.
Son mari était au courant mais pas les enfants.
Finalement tout ça a été très rapide également puisque quand elle a appris que je la recherchais, elle avait dit à la personne qui qui faisait les recherches que ça prendrait un peu de temps parce que ses enfants n’étaient pas au courant.
Elle devaient les mettre au courant. Finalement en 48 heures, tout ça s’est fait. ça a été tellement vite c’était un espèce de d’enchaînement d’événement et puis d’emballement. Et finalement la première personne que j’ai vu, ce n’est pas elle mais c’est mon frère.
Il a demandé une fois qu’il était au courant de mon existence, à me voir et à me parler. C’est comme ça que ça s’est passé.
Comment s’est passé le 1er contact avec ta famille biologique ?
[Question de Sandra] Etait-il dans l’optique de te rencontrer ?
Complètement.
Ce qui s’est passé c’est que une fois que j’avais pris le contact avec mon frère biologique, 24 heures après, je la voyais.
On a repris le contact le lendemain mais sans sans l’intermédiaire de de la personne qui cherchait pour moi.
On était vraiment solo là. C’était parti sachant que je n’avais pas vraiment la maîtrise de la langue espagnole.
C’était un peu délicat au départ. Il m’a parlé 5-10 minutes. On a repris le contact et à un moment donné je le vois se lever et partir.
J’attends. Il y a un blanc et une personne vient s’asseoir. Et là je vois ma mère biologique qui s’assit et qui rentre en contact avec moi pour la première fois.
Et les rdv suivants ?
Très vite après, j’ai eu la chance parce que ne maîtrisant pas l’espagnol, ma famille ne maîtrisant pas le français, mon frère travaillant dans un hôpital à Bogota et il y avait une personne avec qui il travaillait qui avait été jeune fille au pair en France. Elle savait encore bien maîtriser le français.
Donc on se donnait des rendez-vous réguliers pour que moi je puisse parler avec mon frère, échanger. Sa collègue faisait la traduction. Mais une semaine après qu’on ait mis ça en place ce système là, mon frère m’a très vite dit : « J’ai parlé avec maman et elle aimerait beaucoup te rencontrer. Elle aimerait beaucoup que tu viennes. Maman aimerait beaucoup que tu sois assise à ses côtés. »
Et moi dans ma tête je m’étais pas dit ça. ça faisait une semaine qu’on s’était retrouvé donc je n’étais pas du tout parti là-dedans.
Je me suis dit on va prendre le temps de se connaître, peut-être que j’irai dans 6 mois, dans 1 an.
Et finalement, juillet se passe et j’y suis allée au mois d’octobre.
Donc ça a été tout ça a été très très vite. Je n’ai pas pu maîtriser. Enfin, j’ai maîtrisé d’une certaine manière mais je ne pouvais pas tout maîtriser.
Comment se sont passés les retrouvailles sur place avec ta famille biologique ?
Sur place je suis arrivée 2 jours avant mon anniversaire. C’était assez symbolique. j’ai fait le choix d’y aller pour mon pour mon anniversaire.
Avant que j’arrive, ma mère avait repeint toute la chambre donc là où on allait dormir avec mon mari.
Ils étaient tous mis et puis moi je ne savais pas trop comment j’allais m’y prendre.
Est-ce que j’allais aller chez elle ? Mais elle, c’était pas question d’aller dans un hôtel. Pour elle, c’était un affront. Elle disait « il faut que tu viennes ici. Tu es chez toi. Tu viens à la maison. » Et donc elle avait repeint toute la chambre.
Les retrouvailles en Colombie
J’ai été hyper bien reçu, hyper bien accueilli. C’est vrai que voilà ce moment où se passe ces fameuses retrouvailles, donc après une dizaines d’heures d’avion. Plus les heures défilaient, plus ça commencait à monter en pression et en stress aussi. Mais en stress positif de la retrouver.
J’arrive et là je vois une petite dame plus petite que moi. Je ne suis pas très grande mais elle était plus petite que moi encore. Elle était tout devant en fait il y avait il y avait tout tout le monde qui attendait voilà les les les voyageurs et et cette petite dame qui attend juste devant avec un gros bouquet de fleurs et et là on se voit .
je me jette dans ses bras et c’est vrai que ce moment-là enfin il est juste inoubliable si je pouvais le revivre encore une fois et encore et encore et encore je je le ferais j’aimerais tellement
c’était vraiment je je à un moment donné je me dis c’est la réalité c’est pas la réalité je suis en train de rêver fallait vraiment que enfin vraiment je je la touche pour pour bien pour bien voir qu’elle était elle était réelle quoi c’était un moment que j’avais tellement attendu que ça a été un moment très très fort et sur place ça s’est très très bien passé.
Un côté fusionnel
Mais il y a eu le côté très fusionnel dès le départ. Ma mère me retrouvait. J’avais 38 ans. Elle m’avait quitté j’en avais 3.
Et je la retrouvais. C’est vrai qu’il y a eu ce moment de d’adaptation, d’observation. Mais aussi d’adaptation où elle me retrouvait. Certes elle voit bien que j’avais 38 ans mais je pense que pour elle dans sa tête j’avais toujours 3 ans, donc un peu infantilisée.
Puis je lâche prise, je me dis « allez c’est pas grave. Tout va bien. » Et je me suis rendu compte que moi aussi, j’ai fait un peu comme ça où elle m’infantilisait, elle retrouvait son bébé et moi je retrouvais ma maman à l’âge où je l’avais quitté.
C’était assez étrange comme sensation, comme sentiment. Finalement pendant les 10 jours où j’y suis restée, mon mari m’a accompagné. on était tous les 2, lui a tenté de trouver sa place comme il pouvait. Mais moi, j’étais en fusion quasi totale avec elle. Il y avait juste un moment où voilà chacun dans sa chambre forcément. Mais sinon le reste du temps, elle me donnait la main quasiment tout le temps.
On était vraiment collé l’une à l’autre.
Par rapport à l’argent, vivait-elle, comme dans les clichés, dans la pauvreté ?
En ce qui concerne l’argent, est-ce que toi tu as ressenti la pauvreté ?
Des conditions ok
Pas du tout. J’ai ressenti, oui, un certain choc quand je suis arrivée chez elle. Parce que bon, elle vit dans une maison qui heureusement est la sienne. Cette maison est assez, je ne veux pas dire sommaire, mais voilà on sent qu’elle n’est pas non plus, qu’elle n’a pas énormément de moyens.
Mais elle vit tout à fait décemment, il y a aucun souci après par rapport à l’argent.
C’est vrai que moi je n’ai pas eu de de problème vis-à-vis de ça.
Mais qui se sont dégradées
C’est plutôt moi qui suis venue vers elle, parce que au fur et à mesure des voyages que j’ai fait, c’est là que j’ai vraiment réalisé qu’elle était, elle a un métier, mais en même temps, on sent que encore une fois, elle n’a pas tant de moyen que ça.
Elle a une situation de vie qui a fait que, malheureusement, au niveau de conditions financières qu’elle avait diminué. Donc, il est arrivé un moment où quand je suis arrivée chez elle, il y a 1 an et demi, j’ouvrais le frigidaire, il n’y avait rien, plus rien. Alors qu’à l’époque, la 1ère fois que je suis allée, il y avait largement pour tout le monde.
Je ne peux pas la laisser comme ça
C’est plus moi qui, en conscience, me suis dit « je ne peux pas la laisser comme ça. »
Il faut que je l’aide. A plusieurs reprises, je l’avais sollicité quand elle m’expliquait qu’Internet était très cher. On avait vraiment besoin d’internet pour communiquer ensemble. Je lui avais proposé à plusieurs reprises de lui payer son forfait, elle n’a pas voulu. J’ai insisté après j’ai arrêté d’insister parce que je sentais que c’est ça la m’était mal à l’aise.
En plus c’est une femme hyper indépendante et elle supporte pas d’être assistée pour plein de choses. Donc pour l’argent, j’avais laissé. mais là en voyant la situation se dégrader, j’ai dit c’est pas possible il faut que je l’aide et j’ai fini par réussir à la persuader. Donc c’est plus moi qui a initié.
Mais ma mère biologique n’a jamais rien demandé
Voilà, il y a quand même eu cette histoire d’agent qui est rentré dans notre relation mais qui pour autant n’a pas du tout dégradé notre lien, notre relation.
On l’aide financièrement tous les mois c’est vrai qu’après c’est pas évident parce qu’on sait pas jusqu’où ça peut aller jusqu’où ça va aller est-ce que alors elle me demande pas pas elle me demande rien c’est c’est nous qui voilà qui avons établi et puis on lui donne elle est hyper reconnaissante de tout ce qu’on fait pour elle mais après voilà on sait jamais.
Peut-être qu’un jour mon mari perdra son travail à ce moment-là comment on fera comment on gérera puisque on pourra plus lui donner.
donc ça c’est pas évident sur le long terme
éviter que ça devienne une habitude
je sais pas trop comment on va faire parce que je pense que quelque part il y a aussi une certaine habitude même si bon toutefois elle est très reconnaissante encore une fois mais il y a une certaine habitude qui s’est installé de de donner tous les mois donc mais elle en tout cas il y a jamais eu le souci
tu vis en France c’est bon tu as l’air d’avoir des moyens c’est bon je vais te donner je vais te demander de l’argent surtout qu’elle a eu l’occasion de venir et qu’elle a vu dans quel milieu on vivait dans quelle maison on vivait et elle a très bien compris que des moyens.
on en avait enfin par rapport à à sa situation personnelle et donc elle aurait très bien pu commencer à nous dire bah j’aimerais bien que tu m’aides et jamais elle a eu cette phrase elle m’a demandé de l’aide jamais au contraire quand moi je je lui parlais d’argent c’était non non je veux pas en entendre parler et je me débrouille jusqu’à ce qu’elle qu’elle voit que quand même ça n’allait plus du tout quoi donc non j’ai pas eu ce souci moi
Ta mère biologique est-elle venue te voir en France ?
Oui, elle est venue toute seule.
Le début du projet
Quand j’y suis allée la première fois, on a beaucoup échangé, sur quelles ont été les conditions mon abandon. On a vécu des moments extrêmement forts.
A un moment donné, comme je disais au début de notre entretien, j’avais dit que si je la retrouvais c’était pour établir un lien mère/fille.
On se voyait une première fois mais moi dans ma tête c’était très clair. on allait forcément se voir une autre fois.
mais quand est-ce qu’on allait pouvoir se voir ça ? je savais pas. on s’est assis autour de la table et j’étais très enfin assez direct avec elle en lui disant : maintenant on s’est retrouvé, on avait beaucoup échangé sur le sujet. J’aimerais vraiment avoir un un lien avec toi, qu’on puisse continuer à apprendre à se connaître.
Après je lui ai dit « tu as des petites filles en Colombie ». Le fait d’être grand-mère, d’après ce qu’on m’a raconté, c’était quand même quelque chose d’assez honorifique, élogieux. Ma maman savait qu’elle avait 3 petites filles et honnêtement, je pense que ça lui a procuré un immense bonheur.
Rencontrer ses petites-filles
Je pense que c’est ce qui a été aussi le déclic pour qu’elle se décide à venir parce que, autour de la table, je lui dis : « j’aimerais beaucoup que tu puisses venir. Enfin ça serait rêve. Mais en même temps, je sais pas trop ».
On venait à peine de se rencontrer, je lui dis ça et elle me dit « écoute oui, ce serait un super projet.
« Je vais économiser »
Offrir un voyage
Je me dis que non, elle ne va pas économiser. déjà que c’est compliqué elle va pas commencer à économiser sinon dans 10 ans peut-être qu’elle viendra donc du coup je suis dit non mais tu sais ça pourrait très bien être un cadeau commun qu’on pourrait se faire surtout qu’on était pas loin de Noël
je lui dis on pourrait très bien faire ce cadeau commun toi de venir et de rencontrer tes petites filles et moi de de parvenir en France et de voir où je vis comment je vis
très vite elle a dit oui en fait elle a dit oui elle revenait pas elle se disait je vais venir en Europe elle a elle a pour ainsi dire pas quitté Bogota tourné sur dans dans son village natal mais qui se situe à 3h. En dehors de ça, elle n’a jamais voyagé donc pour elle venir en Europe.
Ta mère biologique est-elle venue te voir en France ?
C’est un énorme voyage quelque chose de quasiment impensable dans une vie. Elle se projetait déjà. à peine on s’était dit qu’on allait se revoir et qu’elle allait venir que elle se projetait déjà. Le fait de de savoir qu’elle allait rencontrer ces petites filles, je pense que c’était vraiment quelque chose hyper important pour elle.
Un mois en France
Donc oui, elle est venue elle a passé un mois en France chez nous dans notre maison. Elle a pu partager notre vie de famille et puis faire connaissance avec ses petites filles.
Même si la barrière de la langue, encore une fois c’était pas évident mais moi, je commençais un peu plus à maîtriser l’espagnol.
Et puis j’ai en parallèle, j’ai repris des cours d’espagnol pour accélérer les choses. J’avais bien compris qu’il me fallait absolument cette langue si je voulais qu’il y ait au moins 50% de la relation qui se mette en place.
grâce à la langue, il fallait absolument que je je réintègre ma langue maternelle. ça n’a pas été très compliqué. C’était hyper motivant pour moi, ça a été assez vite. De ce fait, quand elle est arrivée, je lui ai fait toutes les traductions . ça m’a obligé aussi à parler en espagnol et puis mes filles l’ont rencontré.
La rencontre
ça s’est extrêmement bien passé elles étaient très contentes de voir c’était rigolo par c’était la première fois où en fait elle voyait une personne qui qui me ressemblait autant.
je devrais dire l’inverse parce que c’est moi qui lui ressemble . mais voilà ma mère et moi se ressemble énormément et on est quasi des copiés/collés. ça leur a notamment ma grande, qui à l’époque avait 8 ans ça leur a fait un un choc quand même, de de rencontrer leur grand-mère qui je ressemblais à ma mère.
Les visites
ça a été un super beau moment on a on a pu lui faire visiter Paris notamment au moment des fêtes de fin d’année.
On a eu beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup de chance de pouvoir lui faire visiter un petit peu les endroits qu’on aime beaucoup et puis surtout de de prendre le temps de faire davantage connaissance. Ce que j’avais pas eu encore jusqu’ici, c’est-à-dire en juillet, ce semblant de vie normale avec ma mère biologique en France. C’était énorme, je ne pensais pas que ça arriverait. Je pensais pas que ça se ferait. Et en plus, si ça se faisait, je ne pensais pas que ça irait aussi vite.
Tout a été vraiment très très très rapide.
Par rapport à tes retrouvailles avec ta mère biologique, tes attentes ont-elles été comblées ?
As-tu pu construire au fur et à mesure cette relation mère/fille que tu attendais ? Si c’est toujours le cas actuellement, vous êtes toujours en contact ?
Des attentes comblées ?
Alors oui c’est toujours le cas actuellement.
en fait oui effectivement ça ça a quand même bien comblé mes attentes maintenant c’est sûr que j’ai quand même envie de de de poser les choses en disant que ça n’a pas été non plus un long Fleuve tranquille
il y a eu des hauts et des bas entre elle et moi parce que justement peut-être que ça a été trop rapide pour le coup
on s’est vu énormément de fois en si peu de temps et ça nous a pas forcément toujours réussi donc ça a été un peu compliqué notamment la première fois.
Un 2ème voyage plus compliqué
ça s’est très bien passé au niveau de de du départ quand je l’ai quitté la deuxième fois ça a été plus compliqué plus douloureux
donc elle était restée un mois et tout je m’étais limite habituée et au final du coup quand elle est partie voilà de jours avant ça a été compliqué elle a commencé à se renfermer moi j’étais pas hyper bien non plus hyper à l’aise avec l’idée qu’elle allait repartir chez elle
et j’ai revécu un peu cette blessure de de l’abandon en fait et ça a été compliqué parce que par la suite on a revécu ça une troisième fois j’y suis retournée et là ça s’est fini complètement en dispute je sais même pas dire d’où c’est parti réellement c’est comme si elle s’était mis en condition c’est-à-dire que de jours avant mon départ de nouveau je sais pas elle s’est renfermée il y a eu une situation qui visiblement l’ pas mis à l’aise.
Je ne serais pas vraiment développé parce que moi-même je je cherche encore où à quel moment j’ai fauté entre guillemets qui a fait que et bah les 40 dernières 48 heures juste avant de reprendre mon avion en fait elle ne m’a plus parlé elle on ne s’est plus vu
c’est mon mon frère qui m’a raccompagné à l’aéroport mais elle n’est pas venue me raccompagner
et là ça été vraiment terrible je là je l’ai vraiment vécu de manière extrêmement douloureuse parce que je quittais mon pays mon pays d’enfance mon pays biologique pour rentrer chez moi sur ma terre d’adoption
et là vraiment je l’ai vraiment vécu comme je pense l’avoir vécu la première fois ça a été un déchirement j’oubliais quand même j’ai eu un moment de lucidité où je écris une lettre en disant que visiement ça faisait trop pour elle
je avait pas à comprendre ce qu’elle voulait ce qui se passait et donc du coup je préférais qu’on se laisse du temps on verra comment on fera par la suite
Prendre le temps
mais en tous les cas pour le moment je pensais que c’était bien de de de se laisser un lapse de temps où où chacun avait besoin un peu de digérer ce qu’on avait vécu depuis nos retrouvailles
et finalement elle a lu cette lettre elle l’a eu et elle a attendu parce qu’elle savait que je lui répondrai pas de suite parce que vraiment j’ai très très mal vécu le fait que elle ne veille pas maccompagner à l’aéroport et du coup il s’est passé pas tant de temps que ça finalement mais 15 jours 3 semaines on va dire au bout d’un moment elle a finit par reprendre le contact avec moi et de nouveau c’était reparti fusion dé fusions
Entre fusion et « défusion »
on fait que ça depuis 3 ans c’est il y a des moments de fusion il y a des moments où des fusionn mais je l’ai régulièrement oui on se parle beaucoup par WhatsApp on quand on peut on se voit en vidéo avec les avec mes enfants pour les anniversaires on a bien faire ça en fait
dès qu’il y a un anniversaire on essaie de se connecter en même temps et puis on célèbre l’anniversaire ensemble des temps un peu forts voilà enfin on essaie en tout cas de de partager des bribes de de nos vies on voilà on essaie de vraiment de partager notre quotidien même si on est 8000 km l’une de l’autre
pour moi c’est vraiment important de garder ça pour que notre relation garde vraiment un sens et puis pas puisse puisse perdurer parce que c’est ça qui est très dur c’est de de durer en fait c’est pas évident surtout quand on n pas la possibilité de les voir aussi souvent qu’on voudrait c’est vraiment ça qui est compliqué pour nous quoi c’est de ne pas pouvoir se voir comme on le voudrait comme on le souhaiterait
Trouver un équilibre
petit à petit on a trouvé un équilibre dans notre relation et et finalement même si au départ effectivement ça a été difficile et douloureux ces disputes qu’on a qu’on a eu c’est ces moments d’incompréhension je pense que ça nous a quand même me fortifier dans notre relation et et aujourd’hui je dirais qu’on est dans une relation beaucoup plus sereine j’arrive plus à lui dire les choses aussi
au début j’avais très peur de lui dire les choses dès que ça n’allait pas je le gardais pour moi et je préférais passer à autre chose sauf que bon j’aime pas je suis pas comme ça par nature je suis quelqu’un qui dit plutôt les choses mais là j’avais peur de la froisser
j’avais je crois que j’avais surtout peur que d’un coup elle décide de dire bon bah c’est fini on arrête tout plus de relation et c’est ce qu’elle a fait en fait en parallèle en fait quand je je suis allée la troisème fois et que d’ailleurs
Et un autre sentiment d’abandon
elle avait décidé de de pas me raccompagner dans le dans le séjour elle me disait non mais de toutes les façons moi je ne veux je ne veux plus avoir de lien avec toi quand tu vas rentrer euh quand tu vas rentrer je veux plus qu’on s’appelle je plus que et je comprenais pas parce qu’en fait à chaque fois c’était un jour comme ça et le lendemain elle était très heureuse que je sois là et c’est c’était vraiment ivalent et c’était c’était difficile et fatiguant aussi fatiguant
c’est énormément des gens d’énergie de dépenser et finalement on sait pas trop où ça va nous mener mais à chaque fois à chaque fois on en est revenu et à chaque fois on est revenu pour fort on en est ressorti plus fort et aujourd’hui elle arrive à entendre les choses elle arrive à entendre quand ça va pas je lui dis et elle prend les choses de manière beaucoup plus sereine qu’avant elle est plus posée aussi
enfin voilà c’est on a trouvé un équ on est en train de trouver un vrai équilibre dans notre relation donc enfin nous je pense clairement que je peux le dire aujourd’hui c’est vraiment parti pour durer j’ai retrouvé ma mère biologique et et voilà il y a pas grand-chose qui ferait qu’on pourrait de nouveau se quitter c’est super d’entendre ça pendant ces 3 années
Quelle était la place de ta famille adoptive dans ces retrouvailles ?
Aors ça n’a pas été simple parce qu’à la base, avec ma famille adoptive ça ça a toujours été un peu compliqué les relations et notamment par rapport à ma mère adoptive qui a toujours eu de mal à aborder le la thématique de l’adoption, le sujet de l’adoption.
L’adoption, un sujet tabou
j’ai très peu su de choses sur mon adoption venant de sa part et c’est vraiment au moment où elle m’a donné ce dossier d’adoption que j’ai pu faire les recherches.
mais d’ailleurs j’avais beaucoup d’appréhension à l’idée de lui dire donc de dire à ma mère adoptive que j’avais retrouvé ma maman biologique et quand je le lui ai dit parce qu’il a bien fallu que je lui dise sachant qu’en plus on avait déjà établi que on allait peut-être enfin elle en tout cas je pensais au projet qu’elle vienne un jour en France ça c’était avant que je parte en Colombie.
mais c’était je me suis dit aussi je vais partir en Colombie si elle m’appelle alors que je suis en Colombie je peux pas répondre s’il y a une urgence.
Peur de la réaction pour annoncer mon départ en Colombie
j’ai préféré jouer carte sur table et le lui dire et sa réaction très négative plus du style au départ
elle m’a dit mais mais tu es sûr que c’est bien elle si c on tu tu te fais tu te fais rouler dans la farine si c Tom c’est même pas elle et elle profite de de de toi de enfin
au départ il y avait pas de question d’argent donc c’était je sais pas trop en fait elle disait que oui elle profitait cette relation je savais pas trop pourquoi elle me disait ça et même quand je disais qu’elle me ressemblait non elle n a en bloc mais si ça tbe c’est pas elle et puis après quand elle a compris quand même que si si c’était elle.
La rencontre entre 2 mères, adoptive et biologique
mes deux mères se sont rencontré en France lors du baptême de ma dernière
et j’ai trouvé que de la part de ma mère biologique c’était assez chaleureux de la part de ma mère adoptive c’était assez froid
mais finalement c’est ces tempérament là je je retrouve vraiment leur caractère dans la leur réaction aussi qu’elles ont eu l’une envers l’autre ma mère biologique a été hyper reconnaissante vis-à-vis de ma mère adoptif
je pense que ma mère adoptive a dit aussi quelque chose mais au moment où elles se sont parlé c’est pas moi qui fait la traduction je n’avais pas voulu être présente
c’est mon mon meilleur ami et en fait finalement je pense que ma mère biologique a voulu aussi garder pour elle cette partie là
donc on n’ pas du tout échangé là-dessus c’était enfin c’était très correct ceci dit et et et ma mère adoptive suite à ça voilà je parlais un petit peu de ma relation mais sans plus parce que je voulais aussi être respectueuse
Et un nouveau tabou
comme je sentais qu’elle était pas du tout pour le fait que je retrouve ma famille biologique , j’en parlais pas trop mais alors d’aujourd’hui en fait ma mère adoptive ne veut même plus qu’on qu’on parle de de ma mère biologique.
Pour elle c’est comme si elle existait pas quoi elle existe pas.
j’ai ma famille en Colombie. Elle me dit très bien tu as ta famille en Colombie mais c’est ta famille nous ça nous regarde pas.
j’ai pas envie d’entendre parler de ta famille même le sujet Colombie si je parle de la Colombie pour tout à fait autre chose tout de suite elle va elle va tout faire elle va le bailler et et et m’amener sur un autre sujet
Une place similaire à l’avant
la place qu’ils ont eu ça a été un peu compliqué mais finalement un peu similaire à la place qu’ils ont toujours eu c’est-à-dire que moi-même j’ai pas réussi à à trouver ma place dans cette famille adoptive
et aujourd’hui j’en suis toujours un peu au même point
sauf qu’avec ma mère adoptive je dirais que la relation elle a évolué dans le sens où j’ai fait le deuil de ma mère tout court vraiment
c’est même pas d’une relation d’un lien parce que j’ai vécu des choses très compliquées avec elle je dirais que j’ai fait le deuil d’une de de de la relation mère/fille que je n’ai pas eu avec elle
aujourd’hui je suis toujours quand même en lien avec elle et je dirais qu’on a des rapports cordiaux d’adulte à adulte
finalement s’est posé et puis avant dans ma relation à elle je je voulais l’amener sur des sujets que j’avais envie de de parler avec elle comme toute fille échangera avec sa mère mais ça n’allait jamais. c’est toujours très compliqué aujourd’hui.
Et une nouvelle relation mère/fille
je le fais avec ma mère biologique donc du coup j’ai plus besoin de faire la même chose que ce je faisais avec ma mère adoptive.
ce qui fait qu’aujourd’hui voilà on reste sur des rapports tout à fait cordiaux, normaux. puis au niveau des des discussions c’est pas des discussions qui vont forcément amener au conflit enfin c’est ça reste des discussions tout à fait lambda.
voilà sur le temps un petit peu je parle un peu de mes filles mais pas trop voilà c’est ça reste courtois mais sans plus donc la place qu’ils ont j’essaie là pareil j’essaie de trouver un équilibre mais c’est pas évident avec mon frère adoptif.
Éloignement et rapports cordiaux
On s’est éloigné mais je pense que c’était déjà bien avant mes recherches et puis mon mais quand même j’ai encore des contacts avec lui et mon frère mon grand frère qui est aussi adopté, c’est un peu égal à ce qu’on vit depuis pas mal d’années mais on n’a pas, on n’est pas hyper proche. on l’a jamais vraiment été peut-être quand on était petit oui je pense que oui mais en grandissant chacun a pris son chemin et puis malheureusement on a eu du mal à se retrouver
et aujourd’hui bah on garde des bons rapports . mais sans plus quoi on n pas proche on n pas complice quoi je peux pas parler de complicité c’est non non je je suis pas complice avec mes frères
voilà je vais pas les appeler comme ça de manière spontanée c’est souvent parce que il y a eu quelque chose il ils ont parler dans la famille donc on a un groupe et puis ils ont parlé dans la famille donc voilà on s’appelle mais il y a toujours il y a toujours un truc qu’on va demander voilà il y a toujours un but c’est pas juste appeler pour prendre des nouvelles donc mais ça je pense que c’est de famille chez nous on a toujours été comme ça en gros pas de nouvelles bonnes nouvelles et je me suis un peu habitué je sais pas mais en tout cas j’ai vécu comme ça et puis puis rester en tout cas avec eux
donc ma famille adoptive ouais je je garde le lien mais c’est pas évident.
Tes frères, également adoptés, sont-ils également partis à la recherche de leurs familles biologiques ?
Non du tout.
Quelques questionnements mais rares
Pourtant mon mon frère a 2 mois d’écart avec moi, qui est d’origine aussi colombienne, m’avait un peu posé des questions au moment où j’ai retrouvé ma mère biologique. Il m’a demandé comment j’avais procédé. Mais suite à ça il y a pas eu plus je pense qu’il a du mal aussi à à accepter d’avoir été adopté. Pour lui l’adoption, c’est compliqué d’en parler.
et puis mon grand frère alors lui il est d’origine française. je sais pas si ça a joué mais alors lui j’ai l’impression qu’il a l’air plutôt justement il est bien dans sa peau. il est plutôt bien ses baskets. ça se passe bien et elle a dit qu’il voulait mais il parle pas d’adoption non plus quoi c’est ils sont pas du tout là-dedans les recherche ou discuter avec des personnes adoptées.
Non ça ça leur dit rien du tout quoi je suis même pas sûr qu’ils en parlent entre eux enfin je sais qu’entre nous tous les trois on en parle pas c’est pareil c’est un sujet tabou alors qu’on est tous les trois adoptés.
On ne parle pas de ça entre nous
on en parle pas mais entre eux je pense pas non plus pour eux voilà leur vie est en France depuis quasi toujours puisque mon petit frère, je dis mon petit frère, mais il a 2 mois de plus que moi de moins que moi pardon il a il est arrivé à 3 semaines donc pour lui il a quasiment toujours vécu en France.
et puis mon autre frère il est aussi arrivé à 3 semaines et puis il vient de la région quoi donc il est resté dans la région finalement parce qu’on c’est n pas de calé.
on est on est tout il resté dans la région donc du coup je pense que non je franchement on na jamais eu de discussion et eux n’ont jamais souhaité faire de de recherche. En tout cas on n jamais abordé le et si un jour il revenait vers toi en te disant ça y est je suis prêt je pars à la recherche de de ma famille biologique
Quels conseils donnerais-tu à tes frères (adoptés) s’ils décidaient de retrouver leur mère biologique ?
déjà defin d’être d’être bien entouré
parce que voilà on dans dans les recherches qu’on peut faire bah on est tout on est on est inégal aussi à ce niveau-là parce que de moi certains c’est 6 certains c’est 10 certains essayer de se préparer à ce que autant que ça se passe bien mais aussi à ce que ça se passe pas forcément bien.
qu’est-ce que je pourrais dire ouais
d’ê d’être d’être bien entouré d’être bien épaulé moi au moment où j’ai fait mes recherches j’étais accompagné par une coach euh coach personnel et euh elle m’a beaucoup aidé aussi donc voilà d’être accompagné aussi je pense que ça peut être pas mal d’être accompagné psychologiquement ou en tout cas être accompagné d’avoir un entourage solide pour pouvoir affronter euh ouais je dirais quelque part affronter parce que voilà encore une fois on sait pas en tout cas aborder plutôt aborder ces démarches de de des recherches biologiques parce qu’on sait pas ce qu’on va y trouver au bout quoi donc être bien entouré et puis euh c’est ce conseil- là que je leur donnerai d’être bien entouré et puis euh voilà de de de faire confiance mais d’ d’être bien entouré ça c’est sûr.
Concernant l’accompagnement psychologique, à partir de quel moment le commencer ?
Est-ce que tu penses qu’il faudrait partir du moment où on décide de partir à la recherche ou seulement au retour ou sur place ?
Au début du process
Je pense que ça pourrait démarrer justement avant parce qu’il y a quand même tout un processus qui se fait au moment où on recherche Mo j’ai vécu pas mal de finalement en 2 mois et demi j’ai quand même vécu les ascenseurs émotionnels. et franchement déjà si j’avais pas été épaulé par mon mari qui à un moment donné, d’ailleurs au bout de pourtant, c’était que quelques semaines, il y a eu un moment où on pensait que pas qu’on n’allait pas la retrouver. mais la personne qui cherchait pour moi m’avait dit, c’est bon j’ai retrouvé je pars à Bogota.
En gros je te la ramène puis finalement grosse chute. Non en fait faut tout recommencer c’est pas la bonne adresse. j’ai fait une enquête de voisinage finalement personne n’a entendu parler d’elle. personne ne la connaît et là ça ça a vraiment fait l’ascenseur émotionnel.
J’ai dit à mon mari non mais en fait j’arrête tout je me rends compte que ça va pas aller et pourtant c’est pas du tout ce que je voulais. mais c’est simplement que à ce moment-là alors les enfants ont pu m’aider d’une certaine manière mais en même temps c’était compliqué pour moi parce que j’avais du mal à être vraiment en tant que mère là présente pour mes enfants. et en même temps dans dans cette attente des des recherches qui étaient en train de se réaliser ça a été super compliqué.
Des ascenseurs émotionnels qui empêchent une vie normale au quotidien
je l’ai pas très bien vécu ce moment-là parce que du coup je me suis occupée de mes filles mais de manière un peu machinale instinctive quoi je faisais la base.
il y a pas de souci mais il y avait pas de je prenais pas le temps de leur parler. j’étais tellement dans ces recherches je veux dire psychologiquement que du coup ça prenait trop de place dans ma tête. J’avais du mal à leur laisser de la place.
je pense que c’est pas mal d’être aidé dès le départ parce qu’il y a beaucoup de choses qui se bousculent beaucoup de questions qui peuvent se bousculer
Faire part de ses attentes
on est dans dans certaines attentes donc dans une certaine attente et d’être accompagné.
moi m’ m’a fait beaucoup de bien m’a beaucoup aidé m’a rassuré quelque part et puis voilà le fait d’en parler à une personne qui a quand même des compétences autre que une sœur ou une amie même si les amis peuvent aider aussi à leur mesure ou même la sœur ou le frère.
c’est c’est quand même je trouve moi ça m’a vraiment apporté quoi ça m’a apporté et apporté ça m’a beaucoup aidé et la personne m’a beaucoup soutenu.
L’importance de l’entourage
donc mon mari aussi qui finalement quand j’ai dit j’arrête tout c’est lui qui m’a dit non non il est h de question tu arrêtes rien du tout tu continues.
voilà ton rêve depuis tellement longtemps même si c’est difficile il faut continuer et en fait je pense que si on avait pas eu cette discussion si m’avait même s’il avait pas été là peut-être que effectivement j’aurais tout arrêté je sais pas mais en tout cas j’avais vraiment ce ce
C’est même plus une envie c’était carrément un besoin parce que je me sentais pas bien j’avais trop peur de ce qui allait se passer finalement j’avais un peu perdu voilà les espoir de la retrouver et pourtant voilà après ça a redécollé aussi vite dans l’autre sens mais mais je savais pas ce qui allait m’attendre les 24 heures après l’annonce où il me dit que on les retrouve je il faut tout recommencer
24 heur après il me dit non finalement je l’ retrouvé vraiment quoi cette fois donc c’était un peu compliqué
Un coup on dit non en fait c’est fini donc enfin c’est fini. il faut tout recommencer et donc je m’attends à ce que ça va ça reprenne pour des semaines voir des mois
et vraiment 24 heur après il me dit bah non en fait j’ai j’ai je pense que je l’ai retrouvé cette fois.
Et d’être accompagné
donc oui c’est c’est bien d’être accompagné dès le début en fait je crois que c’est vraiment si on peut après chacun chacun trouve les supports qui lui semblent voilà les outils les les soutiens les aides qui lui semblent le mieux pour pouvoir être au mieux accompagné dans cette démarche mais moi vraiment ça m’a vraiment aidé quoi ça m’a vraiment soutenu ça m’a vraiment apporté de pouvoir être voilà aidé accompagné par une personne qui a d’autres compétences
Après donc tous ces ascenseurs émotionnels maintenant tu retrouves un équilibre avec tant ta famille adoptive que biologique comment tu envisages le futur alors le futur alors ma famille adoptive ?
je pense que les choses ne changeront pas forcément maintenant maintenant enfin voilà je me sens je me sens sereine je me sens en paix surtout vis-à-vis de la relation que j’ai actuellement avec ma mère adoptive.
Couper les ponts avec ma mère ?
il fut un temps où j’étais vraiment perdu où je savais pas ce que j’allais faire et m’est arrivé d’avoir des pensées du style je pense que je vais couper les ponts parce que c’était trop compliqué
et puis au moment où elle me dit moi je veux pas entendre parler de cette famille là mais c’était tellement difficile quoi c’est c’est quelque part me rejeter quoi de de faire ça. enfin c’est comme ça que je l’ai vécu.
du coup ça a été très compliqué mais finalement je me suis dit que non de toute façon même si je coupe les ponts en tout cas pour moi je pense que j’aurais pas réglé les choses pour autant et que ça c’est c’est pas pour ça que je vais vivre mieux donc du coup je dirais que par rapport à ma famille am adoptive euh
bon voilà les les choses je sais pas vraiment si elles avancent mais elles me vont comme elles sont aujourd’hui
Avec mes frères
la relation peut-être qu’avec mes frères j’aurais aimé que ça s aille un petit peu plus loin
peut-être qu’ ça le sera mais c’est compliqué parce que d’un autre côté l’un n’empêche pas l’autre mais j’ai beaucoup investi au niveau de ma famille biologique et pas seulement ma mère en fait je m’entends extrêmement bien avec mon frère euh et avec ma sœur on sentend extrêmement bien on a des super liens on se parle aussi bon moi souvent qu’avec ma maman.
mais du fait du quotidien il travaillent tous les deux voilà ma sœur est mariée donc voilà elle prend du temps aussi pour son couple.
on se parle moins mais voilà on je pense que une fois par semaine on se donne des nouvelles ça c’est sûr donc eux je dirais que donc ma ma famille adoptive qui est là on continue un peu comme comme là où on en est aujourd’hui en espérant que ça évolue quand même vis-à-vis de mes frères adoptif.
Avec la famille biologique
maintenant vis-à-vis de ma famille biologique il y a un projet, c’était d’aller vivre là-bas.
mais finalement je non je suis redescendu assez vite et finalement je pense que c’est pas fait ni pour moi ni pour ni pour mes enfants ni pour mon mari.
Faire venir sa mère en France
mais ma mère biologique a quand même un projet dont on avait parler avant la la crise sanitaire et covid. c’est de venir vivre un an chez nous.
donc ça c’est énorme ça paraît énorme parce que bon il va falloir le le préparer je veux dire c’est super que enfin ce projet il est très chouette enfin surtout pour moi et
je pense mais après j’ai une famille derrière alors je pense que pour mes filles ça devrait aller mais mon mari j’en ai déjà un peu parler d ah non tu sais ça fait beaucoup alors c’est vrai que je comprends moi je pense pas que je j’arriverai à pouvoir avoir ma belle- mère chez moi quelle que soit la relation que j’entretiens avec elle de toutes les façons 24h sur 24 chez moi à vivre chez moi donc on verra
Et rencontrer les petites-filles
mais en tout cas il y a un projet qu’elle vienne un peu plus sur le long terme pour apprendre vraiment à voilà à mieux nous connaître et surtout à mieux connaître ces petites filles qui grandissent notamment mon aîné qui vient de rentrer au collège et qui a la chance de qui a la chance de faire une section internationale espagnole et donc là là c’est pareil voilà c’est-à-dire que la relation avec sa petite fille évolue aussi et elle commence à prendre l’espagnol et enfin elle est elle est extrêmement heureuse de voir que sa petite fille commence à apprendre l’esagnol
donc je le dis si si elle vient sur le long terme, ça veut dire qu’elle comme ces autres sœurs.
d’ailleurs sont plongé un peu plus dans dans dans cette langue et du coup on va pouvoir aussi à ce niveau-là moi mon projet aussi ce serait que en famille on puisse parler espagnol sur le long terme pas seulement quand moi je les appelle c’est vraiment dans ma propre famille parce que on parle de ma famille adoptive on parle de ma famille biologique mais c’est vrai que j’ai ma propre famille
Trois familles
donc en fait c’est trois familles qui gravitent autour là et c’est vrai que c’est pas évident quoi avec ma propre histoire et cetera mais du coup j’aimerais bien voilà que l’espagnol soit so clairement inséré dans notre famille et qu’on puisse parler couramment espagnol tous les cinq quoi que ça fasse vraiment pleinement partie de nos vies
Les projets
elle va venir . on a ce projet qu’elle vienne un peu plus sur le long terme .
mon frère avait envie à un moment donné de venir aussi en France parce qu’il fait des études en gastronomie. il est très intéressé par la gastronomie française.
avoir une expérience au niveau du travail. on verra par la suite mais faire venir aussi ma sœur mais plus dans un but touristique
et surtout bah connaître ses nièces voilà mais pas dans un projet de vie en tout cas sur le plus ou moins long terme.
Envie de se connaître
c’est voilà continuer à se connaître et donc de cette manière là je trouve que ça serait énorme.
c’est un rêve immense que de me dire que peut-être que elle va venir. ma maman va venir d’ici 6 mois, un an ici.
Mon frère peut-être dans un futur plus ou moins proche forcément viendrait aussi. Pour son travail, ce serait super. c’est un peu des des projets qu’on qu’ qu’on aimerait oui qu’on aimerait voir éclore
mais après bon voilà le le temps fera aussi des choses mais on va y travailler.
Maintenant, on va profiter. Nos retrouvailles datent de 3 ans. on continue à faire grandir cette relation. Je trouve de plus en plus d’équilibre dans cette relation que ce soit avec ma mère biologique et mon frère et ma sœur.
On a a restauré un peu la place. C’est ce que je souhaitais restaurer la place de ma mère biologique dans mon histoire. Mes filles, on peut dire qu’elles ont trois grand-mères. une grand-mère paternelle une grand-mère maternelle adoptive et une grand-mère maternelle biologique.
Comment on réagit à ça quand on est enfant ? Comment ont réagi tes filles quand tu leur as dit que tu partais notamment au Colombie à la recherche de ta mère biologique ? est-ce qu’elles ont compris ce que ça voulait dire ?
La petite avait 2 ans, elle aura grandi avec sa grand-mère biologique. Elle n’a pas spécifiquement compris. Mais le fait qu’elle soit petite je pense que c’était peut-être plus facile à vivre pour elle.
Ma deuxième, c’était un petit peu plus dur parce qu’il y a la séparation. Le fait de partir super loin, elle comprenait pas trop bien elle disait mais je comprends pas tu as une parce que moi j’ai pas tout de suite parlé de mon adoption à mes enfants.
J’ai attendu que mes filles me tendent la perche pour leur parler adoption
j’ai entre guillemets justement j’attendais j’attendais j’étais pas pressée .
j’attendais un peu le le le déclic ou la perche qu’on allait tendre et en fait une fois ma ma fille aînée a eu cette réflexion en disant mais en fait euh bah tu as ta maman enfin donc bonne maman elle l’appelle bonne maman donc elle dit euh bonne maman en fait elle te ressemble tu lui ressembles pas
je dis ah tu as vu tu as remarqué qu’on se ressemblait pas
non pas du tout en fait et là elle a dit mais c’est ta vraie maman bon c’est c’est voilà c’est une enfant qui parle parce que le terme de vraie maman maman
enfin voilà moi je c’est pas forcément mon truc mais disons que voilà elle a dit c’est ta vraie maman et là je lu dis en fait disons que c’est pas ma maman qui m’a porté quoi donc du coup à partir de ce moment-là et pourtant et ça c’est j’ai dû lui dire vraiment assez tard j’ai dû lui dire quelques mois avant que je commence les recherches
Dans la confidence des recherches de ma mère biologique
donc elle elles l’ont suit tard mon aidé m’a vachement soutenu tous les soirs elle me disait alors tu as des nouvelles pu sais on en est dans les recherches je l’ai beaucoup mis dans la confidence mais bon voilà son à son niveau niveau aussi j’ai pas tout raconter.
mais disons que voilà elle savait que je la rechercher elle elle avait tellement envie que ça arrive elle disait j’espère que tu vas retrouver ta ta maman ça serait trop bien j’espère qu’on va la connaître
elle était déjà aussi parti comme moi c’était très envie de la de la connaître
mais c’est vrai que quand j’ai fait ce voyage bah il y avait un peu d’appréhension alors ma deuxième justement avait très peur que je parte en Colombie et que j’y reste.
La peur du non retour de leur maman
elle s’est dit elle part dans son pays fini quoi elle part avec sa mère elle reviendra plus.
donc ça a été dur elle a pas vécu forcément très bien mon aînée elle était heureuse même si c’était pas évident de se séparer de moi parce que en plus à l’époque enin même encore aujourd’hui on on se sépare pas beaucoup donc du coup elles ont pas trop l’habitude puis c’est c’est vrai que c’est un voyage très lointain elles aiment pas trop quand je pars c’est vrai que elles ont du mal quand elles savent que je vais je vais partir en Colombie parce qu’elle se dit c’est loin il y a le il y a le décalage horaire
est-ce qu’on va pouvoir se parler les qu’on va pouvoir se voir oui elles aiment pas trop elle préfère si c’est c’est la grand-mère qui vient justement
La abuela vient en France
donc là je leurais dit la prochaine fois de toute façon euh c’est ça sera abouelita qui va venir du coup là elles sont contentes parce qu’elles se disent ah c’est bon maman va pas repartir non c’est un peu difficile pour elle quand même
si mais dans le concret de la vie elles sont très heureuses d’avoir cette grand-mère avec qui elles peuvent échanger avec qui elles apprennent beaucoup de choses qui est très différent des deux autres et c’est très bien comme ça
dans sa tête c’est que tu pars en Colombie mais vu que tu vas retrouver ta mère en fait tu vas rester avec ta mère et c’est vrai que c’est ce ce ce propos je l’avais pas forcément appréhendé enfin je me doutais pas du tout qu’elle allait me dire ça et là c’était vraiment ma ma deuxième qui a pour elle s’est plus marqué au niveau de la séparation elle a du mal avec la séparation.
3 grand-mères
je trouve quoi c’est assez complémentaire finalement donc elle s’y retrouve dans dans chacune des grand-mères qu’elles ont je crois qu’elles s’y retrouent quand même pas mal et finalement non c’est c’est elles ont une belle relation déjà avec leur grand-mère biologique donc c’est pas évident d’intégrer une nouvelle entre guillemets une nouvelle personne dans la famille mais chez nous ça s’est plutôt bien passé.
ça s’est plutôt bien passé je dirais oui, c’est vrai que ça a été assez positif finalement.
C’est super ça de pouvoir échanger, communiquer avec tes enfants et de les écouter, de prendre en considération.
C’est vrai que c’est important de pouvoir aussi la rassurer et puis comprendre ce qu’elle.
Oui exactement ça.
C’était vraiment important parce que voilà puis pour elle ça a été compliqué parce qu’elle s’est pas posé les mêmes questions que sa soeur.
La petite dernière pensait qu’elle avait aussi été adoptée
Elle est plus partie dans des questions mais alors si tu as été adopté, peut-être que moi aussi j’ été adoptée. elle a commencé à me dire si ça tombe j’ai été adopté et mais moi j’étais où avant je dis mais c’est moi qui t’ attendu dans dans tu étais dans mon ventre et et oui elle commença ouais à imaginer des choses comme quoi elle aurait pu elle aussi être adoptée il a fallu que je la rassure quand même assez dans sur un temps assez assez long et ce qui est le plus entre guillemets rigolo c’est que entre guillemets c’est celle qui me ressemble le plus quoi.
J’avais beau lui dire mais tu vois pas tu as mes traits tu as ma couleur de peau on se ressemble tout le monde le dit. Non pour elle il y avait quelque chose de l’ordre et et si ça tombe moi aussi je suis adoptée quoi alors qu’avant bah forcément comme on avait jamais aborder le sujet voilà elles avaient pas du tout cette connaissance et du coup elle avait pas eu du tout ce questionnement là .
donc ouais ça a pas été évident non plus de la rassurer à ce niveau-là et lui montrer que, non je suis bien sa mère biologique a pas d’autres maman.
Une mère avec une maman qui lui a donné la vie mais qui ne l’a pas élevée
et pas évident pour elle de se dire ah oui tu as eu deux mamans. une maman qui t’a donné la vie une maman qui t’a élevé mais c’est bizarre c’est complexe. Oui c’est ça a été difficile pour elle de de comprendre que les deux peuvent être liés entre guillemets.
enfin qu’on peut on peut vivre en se disant que voilà on a eu une mère qui nous a donné la vie puis une autre maman qui nous a élevé enfin on peut on peut vivre on peut vivre ça aussi pourit
comme beaucoup d’enfants je pense c’est pas concevable de se dire mais non mais c’est pas possible il y a eu même ce propos ah oui alors ta maman elle t’a abandonné c’est pas possible maman ça abandonne son enfant elle me l’a dit .
L’aînée était heureuse pour moi
alors que mon aîné non elle était moins dans ce type de question là je crois qu’elle était vraiment dans ah maman est heureuse donc moi je suis heureuse pour elle et j’espère qu’elle va retrouvé sa maman.
c’était plus excitation des des recherches et surtout de savoir si j’allais pouvoir la retrouver quoi l’aboutissement de tout ça donc voilà et puis ma ma dernière non il y a pas eu de questionnement parce qu’à l’époque elle avait 2 ans donc elle finalement elle l’aura quasiment je dirais toujours connu donc elle aura grandi entre guillemets avec elle parce qu’effectivement comme je dis encore une fois il y a la barrière de la langue.
pour le moment et bon elle se voit mais pas pas très souvent non plus mais elle parle de sa grand-mère quand même ma ma mère fait vraiment partie de nos discussions quotidiennes quoi on en parle quand même assez souvent sur tout qu’elle leur envoie des messages et tout donc je fais la traduction
enfin j’essaie vraiment de maintenir le lien aussi entre entre ma mère et et ces petites filles pour moi c’est extrêmement important d’intégrer toute la famille il y a pas que moi dans ce dans cette histoire et dans ce lien pour moi c’est important voilà qu’on trouve un équilibre entre tous
Maintenant que ta quête d’identité est terminée, où en es-tu dans le monde de l’adoption ?
Tu as atteint un bel équilibre ? Est-ce que tu es quand même restée engagé dans le milieu associatif en ce qui concerne l’adoption ?
Dans le milieu associatif
Non je me suis arrêtée au bout de 2 ans. Je n’ai pas continué par contre j’ai toujours envie de partager. Par exemple, cette proposition de témoignage me plaisait parce que j’aime bien quand même avoir un pied toujours dans voilà dans le domaine de l’adoption. et en gros j’ai envie de dire que si mon histoire et mon vécu et ce que j’ai vécu au niveau de mes recherches biologique peuvent contribuer avoir à donner un autre regard sur l’adoption.
j’ai envie de avec avec ce que je peux donner là dans mon témoignage moi c’était de de de contribuer à ma manière à au monde de l’adoption. Pour moi c’est important de de garder ça en tête parce que même si ça a été difficile pour moi l’adoption, je le vais ou non j’ai été adopté je serai toujours adoptée. Je porterai le nom mon père adoptif toute ma vie d’une certaine manière.
c’est aussi pour moi le le le le fait de de faire ça aussi je crois de m’engager en tout cas de cette manière c’est peut-être aussi garder un pied dans le fait que en fait plus parce que j’ai un sentiment c’est plus plus ça va plus ça grandit au niveau de la famille biologique non pas que encore une fois je j’ pas ma famille adoptive mais plus j’ai l’impression de pas avoir été adopté c’est-à-dire que voilà je m’encre tellement dans cette famille qui est cette famille biologique.
Accepter l’adoption
je pas dire que j’en oublierai que j’ai été adoptée mais disons que avant c’était quelque chose qui voilà qui m’impranait vraiment. j’avais du mal à sortir de de de ça entre guillemets.
mais aujourd’hui c’est vraiment justement me me souvenir quelque part que j’encore j’ai j’ai été adopté.
Je suis dans cette acceptation d’avoir été adopté en fait c’est surtout ça c’est vraiment accepter de de dire oui tu fais partie de ces enfants devenus adultes mais qui ont été adoptés.
J’ai eu du mal à accepter mon adoption aussi . c ‘est de cette manière là où je me dis, je garde en tête que tu as été adopté donc c’est pour ça que tu peux tu as le droit à la parole tu peux intervenir dans dans ce genre d’émission, de podcast, ça m’intéressait. ça m’a intéressait aussi d’intervenir à à niveau-l parce que je ne veux plus forcément donner du temps dans dans des associations j’ai fait un peu le tour aussi par rapport à ça et je préfère m’impliquer d’une autre manière en fait très belle manière
Merci encore pour ton témoignage très beau et de belles retrouvailles très positifs.
Un grand merci à toi d’être venu je t’en prie ben merci à toi de m’avoir reçu si ce témoignage vous a aidé dans vos questionnements je vous invite à y mettre la note de 5 étoiles sur votre plateforme préférée ça permettra de faire découvrir cet épisode et le podcast à d’autres personnes adoptées et qui auraient besoin également d’aide ou de témoignage pour avancer dans leur quête je vous remercie d’avance et à bientôt
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