Le Journal d Une Adoptée

Prendre soin de Soi

Publié par Sandra le

Aujourd’hui vendredi 2 avril, c’est la Sainte Sandra. C’est ainsi que pour la première fois, j’ai décidé de profiter de ce jour pour prendre soin de moi.

Enfin, je prends régulièrement soin de moi, mais j’ai décidé d’en faire une journée officielle. Un peu comme pour le jour de mon anniversaire.

Cela vous paraît-il incongru, surprenant ? Ou prenez-vous le temps de prendre régulièrement soin de vous ?

C’est à dire, vous concentrer uniquement sur vos envies, vos besoins ?

J’ai noté depuis quelques années, que le mois d’avril pour moi était toujours particulier.

Il se passe souvent des évènements qui me permettent, alors que cela n’était pas prévu, de passer à l’action, de façon massive.

Cette année dérogera t’elle à la règle ? Aucune idée. Toujours est-il qu’au cas où, j’ai profité de ce vendredi Saint pour faire ce qu’il me plaisait.

Comment cela se déroule t’il ?

Quand on a une activité, une famille à gérer. Il n’est pas rare de ne pouvoir trouver le temps de penser pour soi.

D’ailleurs, rien que d’évoquer cette notion peut paraître égoîste.

Ou encore irréaliste. Comment faire, avec toutes les tâches à réaliser pour trouver encore du temps et faire une pause, une vraie ?

Moi qui étais la première à ne jamais vouloir m’arrêter, il m’était impossible de faire une pause, de peur de rater quelque chose, de perdre du temps, je suis fière à présent de pouvoir dire stop.

Je me rappelle de mes premières vacances sur une plage paradisiaque. C’était après plus d’un an après être rentrée dans la vie active. J’avais bien travaillé, tout donné, non stop. C’était mes premières années et j’adorais ce que je faisais ainsi que l’entreprise où je travaillais.

Une copine m’a proposé de partir en vacances au Mexique, en all-inclusive. Alors j’ai de suite accepté pour me récompenser de ces nombreux mois à travailler non-stop.

C’est la première fois que j’arrivais à rester quelques heures sur un transat, sur une plage de sable blanc, face à une mer turquoise. Auparavant, cela était chose impossible. Mais s’en m’en rendre compte, mon corps s’était épuisé. Alors rester là dans ce magnifique endroit, à l’autre bout de la planète, c’était pour moi comme un rêve.

Je me souviens de personnes qui disaient qu’elles ne pourraient jamais faire cela, se prélasser à ne rien faire. Au fond de moi, je me disais qu’elles n’avaient pas dû donner assez, pour ne pas se sentir fatiguées et mériter un peu de repos.

Mais après tout, chacun sa conception de la vie.

Malheureusement, après quelques semaines de vacances, on retourne très vite dans la routine. C’est reparti sur les chapeaux de roue.

Cela fait seulement deux ans et demi que j’ai compris qu’il fallait que je m’accorde du temps pour moi, et pas que en vacances, tous les 6 mois.

Franchir le cap restait difficile. Prendre du temps pour moi signifiait perdre du temps. Perdre du temps par rapport à quoi exactement ? Aucune idée.

Et puis, un jour, une personne m’a lancée un défi. C’était un an après avoir posé mon congé sabbatique, je m’étais déjà un peu ouverte sur un nouveau monde, une nouvelle vision.

Je cherchais un moyen de prendre du recul, parfois calmer mon cerveau et obtenir de nouvelles idées.

Elle m’a proposée la méditation.

C’était déjà à l’époque devenue très en vogue.

Mais je n’avais jamais pratiqué, je ne savais pas comment procéder. Et puis, j’ai dit que je n’avais pas le temps de faire cela.

Elle m’a dit, que contrairement aux idées reçues, pour commencer, on peut commencer par 5 minutes par jour. Toujours sceptique, ce qui m’a fait changé d’avis est cette petite phrase : « si tu n’as même pas 5 minutes pour toi… »

Et là, j’avoue ça m’a fait mal. Alors j’ai relevé le défi : 5 minutes de méditation par jour pendant 30 jours.

J’ai eu beaucoup de mal à m’y faire, à rentrer dedans. Mais au bout de 6 mois, j’ai intégré la méditation dans ma vie. Et ça me faisait du bien. C’est devenu un rituel.

Depuis, j’ai compris que c’était important d’avoir du temps pour soi. Je ne regretterai jamais ce défi. En me lançant cette petite phrase, « si tu n’as même 5 minutes pour toi », j’ai compris l’importance de se mettre parfois en priorité.

Alors qu’auparavant, j’aurais pensé que la méditation était une perte de temps, c’est tout le contraire. En plus de gagner du temps, en faisant le vide, je repars du bon pied. J’élimine le côté négatif.

C’est ainsi que quand je le sens parfois, je me pose, je prends du temps pour moi : lecture, puzzle, jardinage, spa, manucure, ou bien même « ne rien faire », comme aujourd’hui.

C’est devenu un indispensable, pour ne pas m’éparpiller, pour ne pas m’essouffler, pour respirer.

Et prendre du temps pour soi, c’est aussi se respecter.

Catégories : Podcast

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